24 novembre 2009

un bien beau lundi

Y a des jours ou ça marche et d’autre pas.
Généralement quand ça ne marche pas, c’est bien souvent la faute des cartes ! On joue les noir le board est rouge, on joue les grosses et le flop ne dépasse pas le T, on a les as ils se font craquer par les 8 ! Alors on peste, on râle, voir on pleurniche en évoquant la part trop importante de chance dans ce jeu, et l’injustice de voir de si bons joueurs se faire battre si régulièrement par de véritable fish, qui n’ont pour toute compétence qu’un fondement garnit de spécialités Italiennes.
Quand ça marche c’est différent, c’est généralement grâce à notre niveau de jeu, notre lecture, notre prise de risque, notre expérience ou que sais je encore. D’un coup on relativise la part du hasard dans notre réussite… Justifiant le call foireux qui se transforme en lucrative opération sur la rivière par de savants calculs de côte, direct, implicite, à l’os, des trucs de pros quoi !
Le compétiteur est aisément de mauvaise foie, reconnaitre sa défaite c’est également admettre la supériorité de l’autre. Je ne suis pas un compétiteur. Je ne l’ai jamais été. J’ai pratiqué de nombreux sport, sans jamais excellé dans aucun d’entre eux, non pas que je sois particulièrement empoté ou douillé, mais je n’ai jamais ressenti le besoin de prouver une quelconque supériorité dans le cadre d’un jeu. Je précise le cadre car je ne suis pas exempt d’orgueil, d’ambition, de besoins et de toutes ces choses qui font que l’homme dépasse ses limites voir même les limites, pour atteindre au plus prés ses désirs.
Mais je m’éloigne de mon sujet !
Je disais donc que lorsque tout va mal : la faute à pas de chance, et que quand ça va bien : on minimise l’impact de la chance. Regardez autour de vous, ou mieux encore, regardez-vous ! Combien de fois êtes vous sorti d’un tournois en concluant, « j’ai manqué de cran, jouant trop serré préflop mon jeu était trop prévisible. En plus je n’arrive pas à cerné le style de tartempion, qui lui à très bien analysé le mien. »…. Je gage que cela ne s’est pas produit très souvent, mais peut être cette explication vous semblera plus familière : «J’ai pas eu d’occasion, quand j’avais une main il n’y avais rien en face, mais bien sur dés que je tentais un moove y en avais toujours un pour être au dessus. En plus l’autre fish de tartempion, il joue comme un naze et il arrête pas de chatter. C’est vraiment un jeu de con ! »

Il faut pourtant reconnaitre que ce jeu est parfois déroutant dans l’écart de résultat que l’on obtient sur des séquences identiques.

J’en arrive donc à ma session d’hier. Hier je joue 624 mains sur ma soirée, dans les conditions habituelles (horaire / limite / full ring…), je réalise un gain de 88$. Un rendement de 250bb/h ! Lorsque la semaine dernière je peinai à en gagner 10 !
Ai-je mieux joué ? Je ne le pense pas… Je joue toujours très bien ! Les autres étaient ils moins bon qu’a l’accoutumée ? Je ne l’ai pas remarqué. Ai-je joué plus de mains ? Non, j’ai un ratio de 24% de flop vus, ce qui est dans ma fourchette habituelle. Alors comment expliquer les raisons qui ont fait de ma session d’hier une réussite ? Et bien je ne le peut pas ! Si bien sur, je dispose de quelques exemples concrets : Voila plusieurs jours que je ne me fais pas payer mes paires d’as ou de rois préflop, genre si je suis BB même la SB fold sur ma paire d’as avant même que je n’ai put tenter quoi que ce soit. Hier je touche les as en BB et 3 partent à tapis avant que je ne parle ! Et en plus elle tient ! J’ai touché des fulls contre fulls inferieurs, un carré d’as contre un full des rois par les as… Si j’avais fait ma session à l’ACF, j’aurais fait péter au moins trois fois le bad beat jackpot ! Sans rire… Depuis ce matin je me questionne sur la façon de capitaliser cette victoire, sur la façon de la reproduire… Mais je dois reconnaitre que je n’ai pas trouvé. Frustration !
Je vais donc remettre le même tee shirt qu’hier, me saisir de ma souris agrémentée d’une patte de lapin, et partir ramasser quelques trèfles à quatre feuilles avant d’entamer ma session de ce soir.

23 novembre 2009

Rapprochement transatlantique


Rien à foutre ! Aujourd’hui je m’ouvre une vraie table ! Je sais… Pas bien jerem ! Mais j’ai envi de jouer un peu d’argent, et peut être d’en gagner. Alors je vais me convaincre que cela n’est qu’une parenthèse, un petit interlude, rien qui ne porte à conséquence… Ca y est je suis convaincu !
Ma première intention est d’ouvrir une table en 0.5/1 avec les 100 $ de mon BK, dans le pire des cas je perdrai mes 100$, ferai un cash in, et nierai avoir été présent lors de cette fin d’après midi, genre « c’est pas moi j’dormais ». Si tout va bien, je devrai pouvoir atteindre les 45$ de bénéfice nécessaire à l’obtention de mon objectif pour la semaine. Dans un sursaut de raison je décide finalement d’ouvrir une 0.25/0.50, me laissant ainsi deux caves avant de sortir la carte bleue. Je suis tout de même pris d’un léger remord lorsque je dépose 50% de mon BKL sur la table, mais bon je me dis que cela n’est pas bien grave. Ce n’est pas comme si j’allais envoyer en l’air deux mois de labeur.
Un observateur non averti ne le remarquerai peut être pas, mais il est assez impressionnant de constater que même en restant dans des micros limites, le niveau de jeu diffère dés que l’on franchi un palier. Bien sur 0.25/0.50 ce n’est pas du hight stake non plus, mais je remarque assez rapidement que certains bluffs ou semi bluff fonctionnent d’avantage, de même que je retrouve certain schéma de jeu que je n’avais pas constaté en 0.05/0.10. Du style le check raise en bluff sur les flops à doublette :
Je raise 2$ préflop au Cut Off après deux limpeurs avec une pocket 7, un seul me suis, le flop tombe TT5. Le limpeur / calleur check et je Cbet 3$ me disant que ce flop n’est pas ce qui pouvait m’arriver de plus désagréable. Mais le vilain me revient dessus en check raise pour 9$, si il est devant je ne joue qu’un 7 soit 2 outs, si il est derrière il joue probablement deux over cards soit 6 outs. Je décide de folder…
Un peu plus tard je lève une pocket T en SB, 3 joueurs ont limpés, je raise de 5BB, deux me payent, dont le vilain précédemment évoqué.
Flop : QQ7. Exactement la même configuration. Je pourrais checker en premier de parole, mais si un A, K, J tombe au turn je devrai à nouveau checker, autant abandonner immédiatement le pot… J’ouvre à 4$ dans un pot à 7.5, le premier fold, le vilain raise 15$. Ca fait deux fois. Deux fois qu’il touche son brelan au flop ou deux fois qu’il tente de me le faire croire. Je demande le temps afin de faire l’historique du coup. Le vilain a limp / call préflop, il est assez loose aggro, j’exclue AQ qui aurai sans doute entrainé une relance préflop. KQ est possible, mais je n’y crois guère, pocket 7 n’aurait probablement pas relancé aussi fort sur ce flop, surtout en prenant en compte le fait que peu de temps avant je me suis couché dans cette configuration… Je pense être devant, mais il n’existe qu’un seul moyen d’en avoir le cœur net, je push donc mes 45$ et vilain fold.
La main dans le sac ! J’ouvre une note sur le joueur, sur laquelle j’inscris « FLAG arrachage sur doublette ».

Un des joueurs à ma table utilise beaucoup le chat, ponctuant les coups de « NH » « Good bet », je positionne le curseur de ma souris sur son avatar et constate qu’il est de Philadelphie. Ses commentaires sont courtois, je décide de saisir l’occasion de travailler mon Anglais en même temps que mes probas.

Grace à un petit rush, je monte rapidement à 90$, non sans agacer un autre Américain, Originaire de colombus et assis trois siège sur ma droite ça fait plusieurs coups en suivant que je lui prends des jetons, même séparé par des milliers de Km, je sens son agacement monter. Je lève T3o en SB et complète.
Flop : 3K5. Je check, et le vilain ouvre de 2 BB dans un pot qui en compte déjà 5, je call en me disant que c’est pas trop cher pour aller chercher sa double paire.
Turn : T. Je check à nouveau et le vilain ouvre à 5BB. Je call.
Riv : brick. J’ouvre à 10BB et le vilain call avec KJ.

Je commente un « I’m a lucky dog » à l’intention de mon interlocuteur philadelphien, mais c’est l’autochtone de Colombus qui me répond un sarcastique « better than being good ». Cette réflexion aigrie me parait injustifiée, je n’ai fait que compléter ma SB et payer une timide ouverture sur un flop qui m’avait déjà donné une paire. Mon vocabulaire étant limité et les justifications inutiles, je me contente d’un "I try to learn..." auquel il me répond par un désagréable "forget it, too stupid". Je décide de tenter de voir dans quelle mesure il m’est possible de transformer cet agacement en quelque chose de lucratif. En gros je vais entrer sur tous ses coups. En chatter un ou deux devrai être suffisant à le faire entrer en tilt, ensuite il ne restera plus qu’a ramasser les jetons que cet Américain énervé ne manquera pas d’envoyer en l’air. Le fer se battant chaud, je commence immédiatement le harcèlement. Durant une bonne demi-heure, je pourrirais littéralement la session de mon nouvel ami, payant systématiquement ses ouvertures préflop, donnant la cote aux joueurs derrière moi, lâchant le flop dans les situations les plus inconfortables mais dégainant à chaque opportunité. Je le pousse à folder ses mains par des over bet que je répète lorsque j’ai moi-même touché, en espérant qu’il me call, agacé.
. Pour le moment il fold, mais il est mûr, je sens la tension dans chaque seconde précédent ses prises de décision, je l’entends d’ici user toute les insultes Anglo-saxonnes à mon encontre, bientôt il me payera avec la main la moins forte, c’est écrit.

Mon amis d’outre atlantique raise de 4BB préflop, je lève K7o au cut off et décide de suivre, nous sommes 3 sur le
Flop : KKT. Check du BB. Mon ami ouvre 7BB. Je call. Fold du BB.
Turn 7 : check de mon ami, je check.
Riv J : Ouverture 10BB. Je raise à 30BB. 37$ et tapis du ricain. Je call
Showdown AQ vs K7.
Je remercie l’énergumène d’un ironique “thank u for the lesson”, il me répond un « Mther Fucccker » je le salue à nouveau d’un courtois « And me G-rem, Nice to meet you »… heureux que quelques millions de mettre cube d’eau salée nous sépare.

Je suis monté à 120$, malheureusement je ne me lèverai pas avant d’avoir redistribué quelque jetons, mais je marquerai tout de même un bénéfice de 42$ sur cette session de 2h30.
Le samedi je ne jouerai pas, la faute à Loïc dont c’était l’anniversaire. Les préparatifs, la soirée, puis la nuit passée à régurgiter ce que j’avais ingéré durant la soirée ne me laisseront aucunes disponibilités pour travailler sur mon BKL.
Dimanche, en fin d’après midi, j’ouvrirai une table en 0.05/0.10, mais ne ferais rien dessus, la faute à cette limite qui ne me sied guère, ou peut être à la nuit passée a même le sol, enlaçant la faïence tel un marin s'arimant àson mât au coeur de la tempète.

Ainsi se termine donc cette seconde semaine, j’y aurai joué 9 sessions dont 4 gagnantes, pour un gain de 11$, soit un rendement de 7BB / h.
J’atteins l’objectif hebdomadaire au prix d’un petit écart de conduite, cela pose une question a laquelle je devrai répondre : ai-je fais un choix pertinent dans la sélection de ma limite de départ. Ne serait il pas plus judicieux de réaliser un cash in de 500$ et de jouer en 0.25/0.50. Je me laisse encore cette semaine pour trancher sur ce point.

20 novembre 2009

Résumé de la semaine


Lundi
RV s’étonne par MP qu’un joueur de live en 2/4 ou 5/5 comme moi s’acharne en 0.05/0.10 sur le net. Il me questionne. Est ce plus difficile sur le net ? Si oui, est ce pour cette raison que je ne joue pas sur mes limites habituelles voir celles du palier inferieur 1/2 ? Et enfin, jouer en micro limite ne comporte t il pas le risque de perdre la motivation, genre la « gnak » ?
Je lui réponds que l’enjeu ne se situe pas dans la limite jouée, mais dans la capacité à réaliser une progression constante en maitrisant le risque de perte et en diminuant l’impact du facteur chance. Afin d’étayer mon propos, je lui transmets l’ensemble du plan de construction de Bk que je me suis confectionné et nous décidons d’échanger régulièrement sur nos résultats.


Mardi.
Elle est déjà loin la partie du vendredi, une nouvelle semaine commence et déjà elle m’ennuie. Je suis encore au boulot, il est 20h.
Je ferme un instant les yeux et m’imagine sur la plage Portugaise de Vilamoura, sirotant un Mojito qu’une serveuse au teint halé et à la pilosité révélée par la tenue estivale, à déposé près du transat sur lequel je dore mon corps d’éphèbe.
Oui lorsque je rêve, il fait chaud au mois de Novembre et j’ai un corps d’éphèbe. Après tout, si c’est pour s’imaginer sous la pluie, avec du sable dans les chaussures et le bide passant par-dessus le bermuda à fleur… Mieux vaut rester éveillé !
L’EPT de Vilamoura, encore un rendez vous manqué. Même pas un rendez vous d’ailleurs. Encore manqué… Tout simplement.
Finalement revenu à la réalité j’inscris les résultats de la veille sur le document crée à cet effet.
Hier j’ai joué 2h30, sur une table, avec une cave. J’ai pris un sale coup dans le premier quart d’heure, je lève un brelan d’as kicker Jack sur un board 8A5AQ rbw, et me fais arracher par une pocket 8… Tombant ainsi à 3$ dès le début de ma session.
Il y a peu j’aurai envoyé mes 3$ en l’air dans la seconde. Refusant de me battre une heure durant, pour remonter une perte correspondant à peine au prix d’une consommation lors de mes sessions live (et des consos, j’en prends pas qu’une…). Mais je constate que si le jeu en micro limite me pèse plus que je ne l’aurai imaginé, je ne vous raconte pas le nombre de fois ou je suis sur le point de m’ouvrir une vraie table, me contraindre à respecter mon plan de BK building me pousse à m’accrocher à chaque jetons. D’autant plus que chaque jeton perdu m’éloigne de ma progression dans les limites, rallongeant d’autant mon calvaire…
J’ai donc fait contre mauvaise fortune bon cœur, et, calmement, lentement, ai reconstruit mon stack, volant 0.15 de blind, levant des pots à 0.70… Deux longues heures durant ! Bon je m’étais ouvert une bouteille de St Julien, faut bien prendre un peu de plaisir là ou l’on peut, mais même entrecoupé de gorgée de cet élixir, cela resta long et laborieux. Si bien que lorsque je fût enfin repassé en positif, de 1.45$, je clôturai tout bonnement ma session. Fatigué mais satisfait de ne rien avoir lâché.


Mercredi,
Longue journée au taf, je reprends tôt demain. Soucieux de monter mon BKL, je décide de m’ouvrir une session malgré la fatigue et le manque évident de motivation.
La sanction ne se fait pas attendre bien longtemps, j’y laisse 2 caves, et voit mon BKL revenir quasiment à son point de départ.

Jeudi,
Pas de sessions. Pas envie… Je suis redescendu à 115$, ça me fait chier, je me demande si il ne serait pas mieux de faire un cash in de 500 et de jouer directement en 0.25/0.50… Demain est un autre jour, je dois absorber cette petite baisse de motivation et revenir à mon programme. Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage…

16 novembre 2009

Bankroll Building. S1

Petit bilan de ma première semaine de BKL building sur le net :

14 sessions jouées toute en CG 0.05/0.10 avec une moyenne de 1h30 par session.
9 sessions positives soit un ratio de 64% de sessions gagnantes.
6 sessions en Multi table (2, 3 ou 4 tables) dont 4 positives. soit un ratio de 67% sur les sessions en MT.
Un gain de 35 $ soit un rendement de 16bb / h.

ça me parait être une mise en jambe raisonnable.

Passion et contagion


Lorsque je me suis immergé dans le monde du poker, voilà trois années, j’ai beaucoup saoulé mes potes avec ce jeu, les initiant malgré eux aux règles, insistant pour faire une partie à l’arrache lors de nos soirée, payant des buy-in de tournois au pasino en lieu et place de cadeaux d’anniversaire ou de noël.
En fait, j’en ai tant et si bien fait, qu’une sorte de régulière s’est instaurée au sein de notre petit groupe. La partie du vendredi.
La partie du vendredi n’a pas lieu tous les vendredis, elle est tributaire de la disponibilité de ses joueurs. De même que la partie du vendredi peut avoir lieu un Samedi ou un Dimanche, voir même un Mardi, La partie du vendredi est un concept qui dépasse les considérations de temps et d’espace. La partie du vendredi est intemporelle et immatérielle, elle est au poker ce que les tambours du Bronx sont à la musique, un expert n’y retrouverai pas ses gammes mais ne manquerai pas d’être fasciné par son aspect sonore et extravertie, par ses volutes de fumée et d’alcool, par son coté autodidacte géniale, par son harmonieuse cacophonie.

Cette semaine c’est Mike qui reçoit, nous arrivons dans son appartement valenciennois avec un peu de retards. Après l’apéro, indispensable préambule à notre soirée, nous définissons la structure.
- « Bon, alors on fait quoi comme structure ? »
- « Comme vous voulez, mais pas un truc qui fini à midi… »
- « Pourquoi pas un cash ? Genre 5eu les 500 jetons sur des blinds 5 / 10… »
- « Non, pas de cash, c’est plus sympas en tournois, on a qu’a faire un 10eu re-buy illimité pendant une heure »
- « Non pas de re-buy, ça va être trop long… Moi je préfère un freezout… Genre 25eu »
Finalement nous statuons sur un freezout 25eu. Nous nous installons ou bon nous semble sur la table, ce qui prends un certain temps. L’hôte prend le bouton, c’est la règle. Je prépare les stack :
- « On se dit 8K avec des rounds de 20min et des blinds qui démarre à 25 / 50… Mike tu t’occupe du PC… »
- « Non, il est planté le PC… »
- « Bah comment on fait alors ? »
- « J’vais mettre mon portable à sonner toute les 20min… Ecrit la structure sur un papier… ça ira comme ça. » Je m’exécute.
- « Bon, 25/50. 50/100. 75/150. 100/200. 150/300. On se dit ante a partir de 300/600…. »
Une fois ces détails réglés, je prends une seconde pour visualiser la position de chacun à table.

Coup d’œil circulaire :
Au siège 1, Mike, mon pote, l’illustre inconnu de mes CR. Mike est un joueur expérimenté, écumant principalement les tables de la capitale ou il passe le plus clair de son temps. Un style aggro, tendance loose lors de nos parties privée.
Siège 2. Votre serviteur. Ma position, à gauche de Mike, n’est pas tout à fait un hasard…
Siège 3. Fred. Ami d’enfance, c’est moi qui l’ai initié au texas hold hem, mais il a un lourd passé de beloteu, tarot et autre poker fermé. Un style plutôt passif et assez loose. Le genre à avoir du mal à jeter son AK, même sur un board 26475 !
Siège 4. Loïc. Introduit dans notre cercle par Fred, son sérieux naturel se ressent dans son jeu. Je l’ai longtemps appelé « Joe la pince », mais j’ai cessé de le faire après avoir débusqué quelques un de ses coups opportunistes…
Siège 5. Freddy. Un pote à Mike. Joueur occasionnel au casino de saint Amand. Très loose, très très loose. Il rêve de me déstacker, en vain pour le moment. Généralement c’est le premier sortant…
Siège 6. Vincent. Le beau frère de Fred. Le doyen du groupe, la quarantaine bien sonnée. Il est tombé dedans dés la première partie, si bien qu’il est en train d’aménager sa cave pour abriter nos futures rencontres. Joueur loose passif, en supposant que Vincent est un style référencé…
Siège 7. Floriant. Un des favoris. Joueur sérieux. Genre crocodile. Ne joue que lors de nos rencontres.
Siège 8. Johan. Un autre beau frère de Fred. Le benjamin cette fois, 23ans, on lui en donne 15. Loose aggro.
Siège 9. Jean-Charles ou Charly. Un collègue à moi. A le voir là, au milieu de notre troupe de déglingos, on pourrait croire à une erreur de casting. Charly ne boit pas, ne fume pas, appel sa compagne toutes les heures pour l’informer du déroulement de la soirée. Si je n’ai jamais compris comment il pouvait supporter nos éclats de voix et nos gesticulations d’ivrognes, je sais qu’il apprécie ces soirées et que nous apprécions sa sobre présence. Style serré agressif. Ne joue que lors de nos parties.
Siège 10. Frédéric. Ami d’enfance, Fréderic a d’abord refusé toute participation à nos soirées poker. Frédéric est un gars cool, mais il est pingre. D’une radinerie à faire pâlir Harpagon, jumelée à une méfiance frôlant l’injure lorsqu’elle à pour cible ses amis. C’est un vilain défaut qu’il à développé au fil des ans, mais il est mon ami et j’ai appris à composer avec, m’amusant même de la grimace qui déforme malgré lui son visage lorsqu’il dépose ses 25e dans la boite par un habituel « Le grand à mis son buy-in, fermez vite la boite avant qu’il ne change d’avis ! »

La table est au complet, les bouteilles de rhum arrangé, de vodka et de bourbon sont à porté de mains, les cendriers disposés à recevoir les cendres de ce qui fût notre raison…
Shuffle up and deal.

Comme prévu, les choses s’emballent très vite, dès la première main en fait.
Freddy raise de 7BB UTG + 2, payé par Vincent puis relancé à 1000 par Johan, Freddy hésite puis relance à 3000, Vincent fold et Johan paye.
Flop : Q7T. Freddy envoi sa boite en une fraction de seconde. Johan paye encore plus vite. Showdown : AQ vs QQ. Et Freddy n’a plus de jetons…

- « Putain, j’y crois pas … Il a brelan ! »
- « Comment j’tai défoncé Freddy ! Une main ! 10 secondes que t’a fait. »
Freddy enfonce la main dans sa poche et en sort un billet.
- « Bon ben… J’recave… » Mike intervient
- « Bah …Sauf qu’on a dit que c’était un freezout Freddy, et que du coup normalement y a pas de recave… Mais bon, ça fait chier… alors si tout le monde est d’accord » Il se tourne vers les 8 autres qui acquiescent. Puis Charly intervient :
- « Ca veut dire qu’on peut tous re buyer alors ? » Fredéric s’alerte :
- « Non les gars, vous déconnez là, moi je remets pas 25eu. Attends, j’vais pas lâcher 50eu pour une partie de carte, j’veux bien être cool mais y a des limites. » J’interviens
- « Ca va Grand, t’es pas obligé de racheter des jetons… On se dit 1 re-buy ou 1 add-on dans une heure. Il est 22h. »

La partie reprends donc son cours, les verres se vide, chacun y vas de son commentaire sur la première main jouée, tous conviennent que Freddy est un fish, sauf l’intéressé qui ne comprends pas pourquoi ce serait spécialement mal joué d’envoyer sa boite avec top paire.
- « Il aurait put avoir une paire de J »
- « Et tu crois qu’il t’aurai payé avec une paire de J ? »
- « Peut être, si il me met sur un arrachage… t’aurais payé Johan ? Avec paire de valets »
- « Hein ? Ou paire de valets ? J’avais les dames ! »
- « Je sais que t’avais les dames, bouffon, j’te demande si tu aurais payé avec les valets… »
- « Oh… Avec les valets… T’aurais été devant si j’avais eu les valets ? »
- « Bah ouais, j’aurais été devant, mais c’est pas la question, j’te demande juste si t’aurais p… »
- « Ah non alors ! Si t’es devant je paye pas ! » Johan joue l’idiot à la perfection, même que des fois on se demande si il joue vraiment.
- « ouais, t’sais quoi ? Laisse tomber, il est teubé en plus le mec. Me suis fait fishé par simplet. P’tain les boules… »

La mésaventure de Freddy nous fait sourire, et nous décidons d’enregistrer son record : 1er sortant le plus rapide de la partie du vendredi avec un temps de 3min 39sec à compter de la première carte distribuée.

1 bouteille ou deux plus tard je m’inquiet auprès de Mike :
- « Dis gros, ça fait bien une demie heure qu’on joue là ? »
- « Et ouais, même ¾ d’heure… »
- « Et y a rien qui te choque ? »
- « Quoi ? Freddy à encore des jetons ? »
- « Les blinds gros ! Ton portable était pas censé sonner ? »
- « Merde, le portable ! J’ai oublié de le mettre… »

Voilà, je pourrai continuer des pages et des pages sur la partie du vendredi. Je pourrai par exemple revenir sur Freddy qui alors qu’il ne reste que 5 joueurs se fait déstacker et demande, ivre et confiant :

- « Y a plus de rabbatte ? »
- « Y a plus de quoi ? »
- « De rabbatte ! Y en a plus ? »
- « Non Freddy, c’est toi qu’est rabat, et y a plus de re-buy ! »

Nous nous partagerons le prize pool à 4 : Johan, Fred, Mike et moi : 50 / 50 / 150 / 250. Ayant pris les 250, c’est moi qui serait l’hôte pour la prochaine, le temps que chacun se remette de celle-ci… A 6 heure Charly le sobre ramènera Fred et Loïc tandis que je squatterai le canapé de Mike jusque midi.
A mon réveil, Mike est déjà levé :
- « Wech gros, bien ou bien ? »
- « Bien et toi ? »
- « Bien, j’étais en train de me dire que c’était encore carnaval hier… »
- «Ouais, c’est sur que c’est pas du grand poker nos parties… »
- « C’est sur… »

La partie du vendredi c’est n’importe nawak c’est vrai, mais cela nous rappel que le poker reste un jeu, et nous de grands gamins.

13 novembre 2009

Car il faut rendre à Cesar...

Pas grand-chose à dire sur la session d’hier… C’est un peu la même que la veille sans le poulet citron. Résultat +15$.
Oh bien sur, ce n’est pas terrible + 15 $... Mais si on prend les choses sous un autre angle, on peut également considérer que j’ai augmenté mon capital de + de 15 % en 2 jours. Quand on sait que j’ai planifié une progression de 10% / semaine, ça m’amène à me poser la question de la pertinence de mon objectif. On dit qu’un bon objectif doit être ambitieux et réalisable, le mien ne me semble pas suffisamment ambitieux. J’ai donc décidé de refaire ma courbe de progression en visant une progression hebdomadaire de 20%. La cible étant d’arriver rapidement aux blind 0.25 / 0.50 puisque c’est le niveau que je joue habituellement. Si tout ce passe bien, je devrais y être après les fêtes de fin d'année.

Sinon, vous avez put constater que j’ai affiché les blogs qui sont à l’origine de mon journal de session. Je m’y attarde un instant.

http://www.celtictouch.fr/. Outre la sympathie que j’ai pour Xav, son blog me semble être une référence. De par la régularité de mise à jour, mais également par la créativité et la variété des sujets. Je pense que c’est en lisant le blog de Xav que j’ai fini par me dire que ça valait peut être la peine d’en ouvrir un. Il y référence également un tas d’informations intéressantes, que ce soit sur les rendez vous on line ou sur les grands event live. Un must !

http://benjodimeo.blogspot.com/. Le blog de Benjo. Intéressant pour le circuit pro autour duquel Benjo gravite.

http://stefalpokerblog.blogspot.com/. Celui de Steffal, que je suis également régulièrement depuis quelques mois, j’aime y retrouver le verbe et l’esprit volontiers espiègle de l’ami belge.

http://low-stakes-poker.blogspot.com/. Je dois avouer que la plume de Dioscure à été une source d’inspiration pour moi. Je savoure ses billets. Ils sont plusieurs auteurs sur ce blog, et si j’apprécie les billets de yoann, je dois dire que le retour de Dioscure au clavier me réjouit d’avance. Ses histoires nous transportent aux quatre coins de la planète poker, les personnages et les lieux y ont une place aussi importante que le jeu, un pure régale.

http://elarch.blogspot.com/. Une autre référence en matière de blog poker. Même si il est moins pourvu ces derniers temps.

Cette liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut, et elle s’agrémentera au fur et à mesure de mes découvertes. Elle ne contient aujourd’hui que les blogs qui m’ont procuré du plaisir, de l’envie aussi, par envie j’entends celle qui vous pousse à avancer, tenter, entreprendre…Alors merci à eux, je souhaite que leur régularité et leur pérennité m’inspire dans ma propre aventure, et qu’un jour, je sois digne de revendiquer leur filiation.

Amen

12 novembre 2009

Faire et défaire... C'est toujours jouer !




Les jours fériés c’est sympa. Mon programme de la journée se résume à trainer en caleçon, mater Shreck à la télé et jouer sur pokerstar en cash, limite 0.05 / 0.10.
Dans mon plan de BKL building il est dit que je dois gagner 100$ à cette limite pour passer à la suivante, et je dois avouer qu’il me tarde.
Jouer en cash à 0.05 / 0.10, cela consiste principalement à jouer ses cartes. Bien sur, il est toujours possible, et même recommandé, de s’emparer des pots pour lesquels personne ne montre grand intérèt, mais en général les bluffs sont à proscrire. La raison en est très simple, vous allez jouer en moyenne des pots de 1.5$ avec des joueurs mauvais à moyen bas, les ouvertures standards sur ce genre de pot vont tourner autour de 0.50 / 0.75, et les joueurs vont payer avec la deuxième paire du flop pour voir si vous n’êtes pas en train de leur voler cet ENORME pot.
Jouer en cash à 0.05 / 0.10, c’est pas très créatif comme activité. Mais comme la veille j’ai passé la soirée chez un pote et que ce matin je suis un peu vaseux. Je fais une croix sur la créativité sans trop de regret et j’ouvre ma première table en buvant mon café.

Pokerstar. Cash 0.05/0.10. Cave10$. Full ring. Siège 8.
Je commence par descendre un peu, la faute à un jeu beaucoup trop ouvert préflop. « Q9o en middle position ? bof… C’est pas si mal Q9… JTK au flop ça se peut… si, si ça se peut…allez, comme c’est pas terrible quand même je vais plutôt relancer… » Je suis sur que vous voyez de quoi je parle.
Ce qui fait que mon café est encore intact lorsque mon stack, lui, à baissé de 40%.
Je ressers donc mon jeu à contre cœur, et comme par enchantement mon stack reprend un peu de couleur. Faut dire je chatte. Je touche Les flèches en grosse blind et prends un pot de 0.80$, puis les Rois en early position et ramasse les blinds…0.15$ quand même !… re les As et, attention gros pot : 1.80$...
Que d’émotions, que d’émotions…
Je suis revenu à 9$ lorsque la table se vide de ses joueurs, un seul reste face à moi, nous jouons en head’s up pendant une bonne dizaine de min. Un beau petit HU ma foie, et qui me permet de remonter à 13$. Je note « beau p’tit HU 0.05/0.10 » sur le pseudo du joueur, et le remercie via le chat pour ce petit interlude sympathique, lorsque d’autres joueurs nous rejoignent.
Une fois monté à 20$ je quitte la table et en ouvre 2 autres, aux même limites, avec 10$ sur chacune.
Une flush payée hors côtes et chatée sur la rivière, quelques doubles paires, une quinte flopée… Ca ne se passe pas trop mal… Je monte à 20$ sur une des 2 tables, je la ferme et en ouvre 2 autres à 10$. Je joue maintenant sur 3 tables, ce qui me permet de jouer pas mal de mains malgré une sélection rigoureuse de mes mains privatives.
Ma paire de valets tombe sur une paire de rois, je ne respecte pas la règle du "raise / re raise / re re raise / ça put les As", paye à hauteur de mon tapis 7$, et déstack sur une des 3 tables. Je continue sur les 2 autres jusqu’à les avoir montées à 20$ chacune.

Il est 13h lorsque je décide, quand même, de prendre une douche. Je viens de faire un gain de 32$ en un peu moins de 2h, ça me semble pas mal en 0.05/0.10. Je vais peut être pouvoir faire mes 100 eu de gains sur la journée, ce qui me permettrai de passer en 0.10/0.20. Je me dis que finalement ça devrait pas être si long que ça cette période Bankroll building sur le net. Que je suis un bon joueur en plus d’être beau gosse et sympas, que j’ai de la chance d’être moi et que je m’aime.


Les jours fériés c’est sympa, on n’a pas d’horaire. Je commande un poulet au citron chez le chinois du coin et me réinstalle avec mon assiette devant le PC. Il est 15h. J’ouvre une table, toujours au même limites, toujours full ring, toujours sur Pokerstars.

Je ne touche rien pendant un moment, puis pocket 9 en middle position, je raise de 4BB, payé 2 fois.
Flop 732rbw. J’ouvre 10BB en premier de parole. Payé une fois.
Turn : 9. J’ouvre 10BB. Payé.
Riv : 8. J’ouvre 15BB. Raise 5$ et tapis. Je paye, ne voyant pas bien qu’elle main légitime pourrait me passer devant. Showdown : 99 vs 56s. Mon brelan craque sous sa quinte.

C’est le premier coup comme ça que je prends de la journée, j’insulte copieusement le vilain, qui ne m’entend pas, et envoi en l’air les quelques $ qui me reste. Je déstack et recave pour 10$ sur la même table. Le vilain qui vient de me chatter sur la tronche se lève avec les quelques $ spoliés, moi je suis en mode « A vous voulez jouer à la chatte… vous allez voir ce que vous allez voir ! » Je perds 10$ de plus.
Comme j’ai joué comme un fish pendant 20min, j’imagine que tous les gars assis là attendent avec impatience que je remette 10$ sur la table ! Alors je change de table en marmonnant un amical « allez vous faire en*ù^$er ».

Je suis odieux quand je joue on line.
Aucun fairplay.
Je me souviens d’un dessin animé ou on voit Dingo en piéton courtois et respectueux, genre à faire un écart pour ne pas marcher sur une fourmi, puis devenir un fou furieux une fois derrière le volant de sa voiture.
Je suis comparable à Dingo en un sens. J’ai une attitude courtoise et souriante à une table live, tandis que j’hurle, bave aux lèvres, lorsque je déchatte on line ! J’imagine que cela est dût au coté impersonnel de ce mode de jeu. Je ne vais toutefois jamais jusque faire des commentaires déplacés sur le chat. Inutile de mêler mon adversaire à cette rage, elle ne s’adresse d’ailleurs pas vraiment à lui. C’est plus pour le plaisir de l’exprimer, et pour prendre à témoins les dieux du hasard sur l’injustice dont je suis victime.

Bref, j’ouvre donc une nouvelle table, toujours dans les mêmes conditions, puis un pote passe et on bouge.

Le soir venu j’ouvrirai une dernière table, sur laquelle je perdrai mes 10$.
Il est 23h lorsque je décide d’arrêter, j’ai réalisé un gain de 2$ en un peu plus de 5h de jeu. Je me dis que j’en ai pour 2 ans à gagner de quoi me payer une vraie session. Que je joue comme un fish, qu’en plus j’ai grossi, que Vbrygo est plus beau gosse que moi et que je m’énerve ! Mais comme je ne suis pas de nature rancunière, je gage que demain je me serai pardonné et que je serai d’attaque pour prendre au moins 3$.

10 novembre 2009

Freeroll PKL (part 2)

Je suis donc replacé table 8 siège 3. Cette table avait attirée l’attention lors de la publication du tirage… Et j’allais vite m’apercevoir qu’effectivement, sa réputation n’était pas surfaite !

Coup d’œil circulaire.
Siège 1 : Thierry421. Jamais joué.
Siège 2 : Juloker. Jamais joué.
Siège 3 : G-rempok
Siège 4 : Maverick. Sympathique hôte de quelque une de mes rares partie PKL. Joueur LAG au hand range très ouvert.
Siège 5 : Johan71. L’homme au chapeau. Adepte du re-steal. Débusqueur d’arrache en tout genre.
Siège 6 : Fullmetal. TAG. Bonne lecture.
Siège 7 : Bobbypok. Celui-ci m’interpelle depuis le dernier free roll. Bobby pok joue hors position, effectue des relances disproportionnées, parle beaucoup et réfléchi longtemps pour prendre finalement des décisions pour lesquelles il est difficile de retrouver le cheminement. Entre lui et moi il peut y avoir comme une tension une fois les cartes distribuées. Il ne semble pas beaucoup craindre mon jeu, et j’ai tendance à vouloir le jouer plus que de raison… Je considère Bobby pok comme un bon client, qui me prendra des petits pots, mais sur qui je pourrais doubler si j’en saisie l’opportunité. Ses résultats montrent cependant que si je comprends mal son style, il semble quand à lui le maitriser. Mais cela ne me dissuade pas, et je décide de jouer ma position sur lui chaque foi que l’occasion se présentera, et elle se présentera souvent…
Siège 8 : Speedwoody. Jamais joué.
Siège 9 : Franz. Jamais joué.

Le profil de la table diffère de celui de la précédente. Je décide donc de respecter un temps d’observation, puis…

Je tente une arrache, déjoué par Johan71 qui me contre arrache…

Je lève paire de 8 en middle position et limp. Fullmetal relance au bouton, et tout le monde fold. Je call pour aller voir un flop.
Flop 744. Je bet. Fullmetal relance. J’hésite puis fold.

Je constate très rapidement que mes relances sont peu respectées. Je traine généralement une image de joueurs aggro, il semble admis chez mes adversaires que je joue sans mains ! Certes, il m’arrive de m’en passer… Mais quand même !
Cet état de fait m’est plutôt profitable, puisque je dispose d’un stack de 22K à la première pause pour une moyenne de 12K.

Je sors fumer et en profite pour prendre des nouvelles du last longer sur lequel je me suis engagé. Nous sommes encore 8 en course sur les 10 de départ. Max821 ne semble pas avoir sut tirer profit de sa table. Il se rattrapera en gagnant un sit n go un peu plus tard dans la soirée.




Je retourne m’installer, prêt à en découdre.
La table est dissipée ! Nous y jouons très peu de mains… Le fumeur peut sortir assouvir son besoin de nicotine en étant UTG+1 et revenir pour sa grosse blind.

Mon voisin de droite, qui est short stack, râle pas mal, il réclame le time 1 main sur 3 (c’est souvent justifié), ironise sur les relances peu standard de Bobby, sur le jeu serré d’untel, sur les call hasardeux d’un autre…
Très vite je sens monter un agacement, je demande calmement à ce que l’on accélère le jeu, histoire de pouvoir réaliser une orbite sur les 25min d’un round… Puis je décide finalement de mettre mes écouteurs, que j’avais délaissé jusque là, et de prendre mon mal en patience.
C’est finalement Gaïchi qui nous sortira de ce mauvais pas, en prenant la place du croupier, il nous permettra de revenir à un rythme plus soutenu. Je signal ici que Gaïchi est un excellent croupier, faisant respecter les tours de parole, contrôlant sans cesse la conformité du pot dont il maitrise les divisions en cas d’extérieur. Le tout avec une autorité nuancée d’humour et de bonne humeur. Félicitation à lui pour sa performance, tant on peu considérer qu’imposer un rythme à cette table était une performance, et merci pour le confort qu’il nous a procuré à nous joueurs.

Steffal nous à rejoint. C’est un joueur que je qualifie de sérieux, au hand range standard. C’est également un compagnon de jeu courtois et drôle. Je sens que je l’intrigue, je le sais fidèle lecteur de mes élucubrations sur le forum, mais je constaterai que, comme les autres, il a une vision de mon jeu bien plus large qu’il ne l’est.

Je lève AdQd UTG et limp. Relance à tapis pour 4K de Maverick, payé par Alain à qui il reste 6700 derrière. Je call.
Flop : KcQcX. Tapis 6700 d’alain, je fold. Il découvre AcTc et touchera sa flush rivière. Maverick out.

Johan change de table, et les petites arraches effectuée en position me permette de maintenir mon stack autour des 20K, ce qui correspond a peu de chose prêt à la moyenne.

Je lève KK en middle position et effectue une relance de 4BB sur 2 limpeurs, Franz triple ma relance, les limpeurs fold et je reviens sur Franz en mini raise, le contraignant à pusher préflop si il souhaite jouer le coup. Il hésite, me demande si j’ai les as, je lui réponds que oui et il call avec sa pocket Q. Mon 80/20 tiens, je sors Franz et monte à 35K.

Un peu plus tard je lève pocket Q, cut off -2. Un joueur relance 3400 en early position, payé une fois, je sur relance à 10K, poussant ainsi le relanceur initial à tapis et permettant au payeur de sortir du coup. Les choses se passent comme prévue et je me retrouve en tête à tête avec le relanceur initial qui découvre JTo.
Flop : T8T. Ouch !… Je tapote la table et prends un air de même pas mal, mais ce coup donne un serieux coup de canif à mon stack qui perds + de 30% de sa valeur.

Je suis redescendu à 20K, lorsqu’arrive le diner break. Et pour la première foi du tournoi je suis passé sous la moyenne. La bonne nouvelle c’est que nous ne sommes plus que trois sur le last longer et que mes collègues me propose de dealer les 100eu, ce qui me convient, nous prenons donc 30eu chacun.
Je décide de rester sur place durant les 45 minutes de diner break. Je complimente Elise sur son impressionnant stack :
- « Dis donc, t’es énorme toi » Ceux qui ont eu le plaisir de croiser Elise savent qu’aucune ambiguïté n’est possible mais je précise tout de même « en stack… »
- « Ouais ! 95K C’est cool… J’ai eu paire d’as ça à fait : tapis, payé, payé… »
- « C’est bien qu’elle ai tenue… »
- « Ah ouais ! S’ils m’avaient craqué ma paire d’as j’aurai badée ! »
- « Tu sors Johan aussi… »
- « Ouais mais Johan, il s’envoi en l’air … On est en bataille de blind, il me fait « si tu call je fais tapis », j’ai AK… je call… il fait tapis avec J7o… »

Les 45 minutes de pause écoulées je rejoints mon siège. La situation est grave mais pas désespérée. Certains, ayant mal calculé leur temps de restauration, ne sont pas encore revenus. Nous somme donc en short handed, avec 3 absents. Mais les spots se font rare, Steffal est passé cheap leader… Etrangement mes rares spots se confrontent régulièrement à sa grosse blind. Si bien que lorsque, pour la troisième fois, je m’apprête à relancer sa BB avec KQ je décide de limper, craignant que l’ami Wallon ne me re-raise, convaincu que je suis un fieffé voleur !

Blind 800/1600. Ante 300. Middle position.
Je lève KQo et limpe. Steffal check.
Flop : 7Q3. Steffal bet et j’envoi les 12K de mon tapis. Steffal hésite un temps, puis call.
Showdown KQ vs QJ. Le turn et la rivière n’apporte rien de plus, je double.

Nous ne sommes plus qu’une trentaine en course, je suis à l’agonie. Les blinds sont de 1000 / 2000 ante 400. Et je dispose d’un stack de 24K. Je passe en mode push or fold. Mon hand range s’ouvre à tous AS suited, tous broadway, voir même les Ksuited… Enfin, tout ce qui ressemble de près ou de loin à une main.
Je fini d’ailleurs par pushé avec A7s, payé par AJ et je sors 22em.

Je tripote un peu les cartes avec Johan en 1 tour texas / 1 tour fermé simple draw. Mais la route du retour étant longue, je prends vite congés.

Dans la voiture, tandis que j’avale les kilomètres, je me refais le match.
Folder mon brelan n’était pas une bonne décision. Inutile d’opter pour le floating si lorsque votre adversaire fait la grosse boulette vous vous dégonflé et refuser d’engager vos jetons…
J’ai dilapidé mes jetons après chaque gros pot encaissé, perdant systématiquement l’avantage acquit.
Je n’ai pas suffisamment profité de l’image que les gens se faisaient de moi, j’aurai dût optimiser d’avantage mes mains, puisque chacun avait l’air de croire que je ne jouai qu’en bluff.
J’ai passé une agréable journée, jouant un bon poker avec des partenaires sympathique et d’un niveau très honorable. En ce sens, l’objectif premier de cette journée fût atteint. Mais Bordel ! Va quand même falloir que je perf sur un tournois PKL un de ces 4 !

09 novembre 2009

Freeroll PKL

Il se peut que ma réalité se heurte à la votre, n’y prenais pas offense, tout cela n’est qu’une histoire…

«Ne peut être qualifié de ponctuel celui qui arrive trop tôt »

Le soleil nous gratifie d’un de ses rare rayons tandis que je bois une bière avec Koda, les joueurs arrivent, seul ou en grappe, silencieux ou bruyant, à leur démarche on reconnait les affranchis.

Une foi la salle prête à nous accueillir, je rejoins ma table.

Mon fameux coup d’œil circulaire n’est ici que pure rhétorique car nous connaissons la composition des tables depuis la veille.

Siège 1 : DUPS59. C’est la première foi que nous nous jouerons, c’est un membre actif du forum, je ne dispose d’aucune indication sur son style de jeu.
Siège 2 : Mike8105. On s’est déjà joué, joueur discret, sympathique, plutôt TAG…
Siège 3 : Getget. Je pense l’avoir déjà joué. J’ai de lui l’image d’un joueur fragile post flop.
Siège 4 : RV. RV est un joueur pour lequel j’ai beaucoup de respect. Il est de ceux qui connaissent la montée d’adrénaline des tables de cash. De ceux qui connaissent la déception aussi, le gain qui vous échappe au détour d’un turn ou d’une river, les pertes et le doute qu’elles engendrent. C’est un joueur aguerri et un camarade de jeu courtois, je le considère comme dangereux et dans la mesure du possible, j’éviterai de me mesurer à lui sans être suffisamment armé pour le faire.
Siège 5 : Gaïchi est pour moi un vrai enchantement, Il est un des premiers joueurs PKL que j’ai eu le plaisir de croiser, et l’un de mes favoris. Son style, que je qualifierai d’assez loose, agrémenté d’une réelle présence sur la table est souvent garant d’un rythme de jeu soutenu et d’une ambiance chaleureuse. Il présente de plus l’avantage de sortir tôt des tournois et d’être un croupier d’exception ! J
Siège 6 : Carpouze. Jamais joué.
Siège 7 : Heimekine. Jeune femme. Jamais joué.
Siège 8 : Idrissi. Jamais joué. Pseudo inconnu.
Siège 9 : Last but not least, Farlen, que je n’ai que rarement joué mais dont les post savoureux piquent ma curiosité envers la plume qui les produits. Sans réel arguments étayant cette thèse, j’aurai tendance à le classer dans un style sérieux, jouant les mains privatives et les positions. En terme de position, j’aurai d’ailleurs l’avantage sur lui puisqu’il sera assit à ma droite…

Xavier, notre TD / Organisateur / Photographe / Blogger / Reporter / Prof de poker / prof de maths... (Je pourrais prolonger la liste tant il est polyvalent) Énonce le généreux prize pool :

1er prix : package European Deepstack Dublin à 500$ NLHE (d’une valeur de 500 euros, couvrant le buy-in, et une participation aux dépenses) 2e prix : buy-in 302 euros Pasino 3eme prix : buy-in 162 euros Pasino 4eme prix : buy-in 100 euros Pasino 5eme prix : buy-in 100 euros Pasino 6eme à 10ème prix : buy-in 82 euros Pasino 11eme, 12eme, 13eme : mallette 1000 jetons 14eme, 15eme : mallette 500 jetons
Shuffle up and deal !

Je démarre tranquillement tandis que Mars13 et tostaky se disputent les lots de consolations du premier sortant.

Blinds 25/50. BB.
Farlen relance à 3 BB en SB et je call avec 97s,
Flop : 9cAc7c. Farlen bet et je call.
Riv : une brick, mais à trèfle également… Farlen bet et je décide de relancer de 3 fois son ouverture… c’est un board dangereux, je pense pouvoir le faire folder sans trop d’hésitation. Farlen fold, craignant le Kc.

Quelques mains plus tard :
Blind 50/100. Middle position.
Je lève K7s et limp dans un pot de 2.5BB. Getget relance 400 au cut off, c’est un joueur que je trouve, surement à tort, fragile post flop. Tous fold et je call pour allez voir un flop.
Flop : 753rbw. J’ai touché top paire, j’opte pour le check raise mais getget check le flop, me permettant d’exclure l’over paire de son hand range.
Turn : 9. Je décide de value ma paire de 7 face à ce qui est probablement un AK ou AQ malheureux. Je bet 500. Getget call.
Riv : 3 je check. Getget bet 2000. Je ne vois aucune raison pour que ma paire de 7 ne tienne pas. Je call. Showdown K7 vs AQ(je crois que c’était AQ). Bref, je prends le pot et monte à un stack de 12K.

Puis :
Blinds 50/100. Middle position.
Je call derrière 2 limpeurs. Getget relance de 4BB. Payé 1 foi. Je call.
Flop : 4sQs3s. Je suis premier à parler, et face à ce flop unicolor je décide de beter mon brelan. Je bet 1200 dans un pot de 1300. Getget relance à tapis 6700 de +. Gaïchi réfléchit, pensant que son KQ est vivant, puis fold.
Je sais que je suis devant getget, je le mets sur AQ tirant les piques avec son As, je dois décider d’engager 70% de mon tapis sur un 70 / 30. Le pot est de 10300, ce qui me donne pile la cote… Je décide de folder, refusant d’engager une si grosse part de mon stack au round 3 avec une cote de 3/1.

Ce choix est très contestable, je le trouve moi-même un peu weak, mais j’ai fait de la route pour venir et passer en mode survie dés 17 heure n’est pas une option qui me plait. Ce facteur n’aurait pas dût entrer en compte dans ma décision, j’aurai dût me contenter de jouer la côte et probablement sortir getget. C’est un fold frileux qui ne me ressemble guère…

Arrive ensuite un coup dont je ne me souviens plus exactement des détails. Mais qui faisait à peu prés ça :

Blinds 50/100. Bouton
Une relance de 3BB en early position payé 6 fois.
Je lève une poubelle et pense très fort au sqeeze, mais je me contente de payer.
Flop : Brick * 3. tous le monde check et j’ouvre pour 70% du pot avec la seconde paire. Seul RV me call.
Turn : K. check d’RV. Je bet. RV call. Là je sais que je vais avoir beaucoup de mal à le décrocher,
Riv : brick. RV bet…Check call / check call / bet… Ma paire de merde kicker de merde ne mérite pas que j’aille au showdown. Je fold.

Les choses se mettent en place tout doucement, et elles confirment mon premier sentiment, la table est d’un niveau hétérogène, RV est le joueur face auquel je dois rester vigilant. Je peux élargir mon hand range face à la plupart des autres, sur lesquels je pense avoir un avantage post flop.
Ca me pousse à faire un peu de floating, entrant systématiquement sur les flop en position, et relançant à 2.5 BB / 3 BB avec mes mains spéculatives.
Bien sur, cela à pour effet de donner un peu de variance à mon stack, qui se met à osciller entre 8K et 12K, mais cela ne m’inquiète pas d’avantage, le but étant de profiter d’une grosse erreur me permettant d’empocher un gros pot.

Tandis que les premiers sortants s’enchainent à une allure en contradiction avec la structure pourtant très progressive. Farlen entre dans un mini bad run ! J’entends par là que sa pocket K se confronte douloureusement à la pocket A de RV.
Les choses se déroulent sans surprise et Farlen perds ce coup pour lequel il était si loin derrière. L’ami prend les choses avec fairplay, même si ce genre de rencontre fait toujours mal et que le sourire y est un peu forcé… Il ignore encore qu’il perdra le prochain coup avec la même cote mais inversée cette fois.
Puis quelques mains plus tard, les deux joueurs se retrouvent à nouveau. Farlen envoi son ultime jetons de 500 en annonçant tapis, tous les joueurs fold, jusque RV qui call.

Farlen - « T’es pas obligé de payer tu sais »
RV - « je sais mais regarde » il découvre une paire de 5
Farlen -« Oh bah ! Ça me va plutôt bien… » Il ouvre sa paire de 9.

La rivière assassine offrira un 5 à RV. Endossant définitivement le rôle de bourreau pour notre ami à la plume si loquace, et celui de cheap leader de la table par la même occasion. Je n’envisage qu’avec beaucoup de réserve ces deux ajustements… Perdre Farlen est dommage car j’aurais aimé profiter plus longtemps de sa compagnie, voir RV prendre le cheap lead est gênant car cela risque de perturber mes ambitions…

Je suis toujours face à ces réalités lorsque Xav notre TD / Organisateur / Photographe / Blogger / Reporter / Prof de poker / prof de maths... Nous annonce que la table casse.
Je suis donc replacé table 8 siège 3. Cette table avait attirée l’attention lors de la publication du tirage… Et j’allais vite m’apercevoir qu’effectivement, sa réputation n’était pas surfaite !

To be continued

06 novembre 2009

La broke attitude

Bien heureux celui dont le dernier cash in remonte si loin que nul trace n’en subsiste sur les relevés bancaires ! Béni celui dont la rigueur préserve de la broke attitude ! Loué cet autre dont l’ascension vers les Hight stake suit un chemin pavé de régularité !
Si la gestion de Bankroll est la base du joueur régulier, elle est également l’un des points des plus sensibles et des plus difficiles à pérenniser.
Comment monte-t-on un Bankroll ?
Et surtout, comment faire pour le maintenir et le faire progresser constamment ?
Voilà des questions qui reviennent fréquemment sur les forums de discutions spécialisés. Les réponses plus ou moins pertinentes reprennent le sempiternel principe de gestion de Bankroll avec les fameux 10% max investit par session et l’adaptation aux limites en fonction de l’évolution du précieux capital. Soit, cela est effectivement convaincant sur le papier mais quand est il en pratique ?
Le premier point est sans doute que, pour les joueurs ne souhaitant pas faire un cash-in de 2000 euros, ce qui est mon cas, le seul moyen de monter une Bankroll est encore de jouer On line. Ce premier point ne me réjouit guère, en effet le jeu on line n’est pas mon point fort, pour des raisons que tous ceux qui ont gouté au live comprendrons aisément. Ceci dit, au grand maux les grands remèdes, et j’ai décidé cette fois de m’imposer une rigueur qui doit me permettre de renouer avec ma passion, qui n’est autre que le jeu en cercle et casino, sans ponctionner une fois de plus mon épargne personnel ! Si pour cela je dois me cantonner au jeu on line pendant une période plus ou moins longue, et bien soit, ce sera donc mon purgatoire !

On sent ici la motivation du narrateur. N’est ce pas ? Voyons voir de quel argument et plan d’action, celui-ci étoffe ses bonnes intentions…

Bon, voyons ce que je peux tirer de ma courte expérience, et de la connaissance de mes défauts et qualité, afin de définir une ligne de conduite.

- Je suis peu rigoureux. c’est un fait.
- J’ai une base technique correcte. C’est peu dire !
- J’ai une grande expérience des tables live, plusieurs centaines d’heures de cash et à peu prés autant en tournois.
- J’ai une certaine tendance au Gambling. C’est malheureux !
- Une autre tendance fâcheuse me caractérise, je bois en jouant. C’est idiot !
- J’ai une capacité de concentration un peu faiblarde, principalement sur le jeu on line. C’est à corriger.
- J’ai eu un résultat positif sur le second semestre 2007 et le premier semestre 2008. Période durant laquelle je suivais mes résultats avec rigueur et objectivité.
- J’ai accumulé les pertes sur le second semestre 2008 et le premier semestre 2009. Période durant laquelle je jouais sans Bankroll et sans suivi de résultat.
- J’ai espacé mes sessions sur le second semestre 2009, conscient de l’impact du jeu sur mon budget personnel. C’est plus raisonnable.
- Je ne suis pas empreint d’un grand respect pour l’argent, j’aime en avoir, mais uniquement pour pouvoir mieux le dépenser. Cela doit être lié à mon éducation.

Partons donc de ce premier état des lieux. Je ne vois ici rien qui ne soit corrigeable. Et c’est déjà un bon début. Bien sur, mon pire ennemi restera mon manque de rigueur, qualité indispensable à la réussite du projet qui me tient à cœur.
Je crains de ne faire quelques entorses aux règles que je suis sur le point de me fixer. Je vais donc tenter de compenser ce défaut par une qualité : je suis réaliste et objectif. Je relèverai donc scrupuleusement mes écarts de conduite, je ne me cacherai rien, et à vous non plus par la même occasion puisque, et c’est mon dernier point, j’ai décidé de partager cette expérience avec vous, sur ce support.
Dans le même ordre d’idée, je sais que je ne saurai me priver de table live bien longtemps, je dois donc envisager de scinder ma Bankroll en deux parties. Une partie live et une autre on line. Cependant, face à mon refus de réaliser un cash-in qui représenterai un sacrifice, je vais devoir évaluer au plus juste mes besoins pour démarrer dans de bonnes conditions, en live comme on line.

Pour ce qui concerne le live :

Je suis ce que l’on pourrait appelai un régulier du casino de saint amants les eaux. Tables de cash en limite 5/5 et tournois allant d’un buy-in de 80 à 500 euros. Et j’aurai grand peine, c’est ridicule, à redescendre de limite en ce lieu. De plus, j’y suis connu et mon style ne surprend plus grand monde là-bas… Ce qui me contraint à changer de spot. Namur qui est à une distance comparable me conviens bien, et c’est donc là que j’irai désormais jouer. On y trouve des tables de cash démarrant en 2/2, ce qui me parait très bien pour commencer.
Mes résultats en tournois sont sporadiques et insuffisants. Même si le jeu en tournoi me plait d’avantage d’un point de vu technique et intellectuel, je dois me résigner à suspendre cette partie de mon activité, au moins le temps de disposer d’un capital suffisant pour absorber la variance.
La reprise du cash, que j’avais quasiment totalement stoppé pour me consacrer aux tournois, nécessite sans doute une période de réadaptation. Le jeu, les adversaires, les décisions… Rien n’est vraiment semblable, je dois donc reprendre une documentation technique sur le cash, afin de me re-familiariser avec ses grandes lignes.
Les grandes lignes ne suffisant pas pour perfer, je dois m’aguerrir sur les tables de cash à faible buy-in on line avant de prétendre retourner jouer sur les tables live. Cette conclusion ne m’empli pas de joie, vous l’aurez compris, mais elle coule de source. N’est-il pas ?
Il me reste cependant une option non négligeable : Les parties live privées. Je fais partis d’un forum très actif, et dispose moi-même d’un réseau susceptible de me permettre d’organiser des parties à faible buy-in. Petit bémol, la charte du forum en question exclue l’organisation de partie de cash. Si je veux en organiser cela devra donc se faire sans les facilités et garantie liées au forum. Mais cela reste une piste intéressante.


Pour ce qui concerne le jeu on line :

Je dispose d’un matériel suffisant pour jouer on line, ça parait idiot mais cela me semble être la base indispensable. Je dispose donc, disais-je d’un ordinateur individuel, entendait par là que ma compagne dispose également du sien, et d’une pièce qui m’est réservé. Le calme me semble un facteur important de réussite, d’autant plus que rappelez vous, je souffre de problème de concentration lorsque je joue on line.
Je ne suis pas spécialement intéressé par l’utilisation de tracker et autre sharscope. C’est peut être un tort. Mais je pense qu’aux limites sur lesquelles je vais démarrer, cela n’est pas indispensable.
Je n’ai jamais vraiment gagné d’argent en jouant on line. Bien sur il m’arrive assez souvent de remporter un petit tournois, j’apprécie particulièrement les MTT, en 180 joueurs, ce qui permet d’obtenir un ratio de gains intéressant. Mais je perds systématiquement mes gains dans les jours qui suivent, probablement par le biais de changements de limite illégitimes.

C’est pourquoi cette fois j’ai prévu un plan d’attaque :
- Cash in de 100eu
- Démarrage uniquement en cash avec 10% de ma Bankroll
- Limite : 0.05 / 0.10 avec 10eu de cave.
- Objectif de progression de 10% par semaine
- Changements de limites sous surveillance….

Je me fixe pour objectif une progression de 10% par semaine, ce qui est peu ambitieux, mais qui a l’avantage de me permettre d’envisager les choses sereinement, pas de pétage de plomb inconsidéré en fin de semaine pour atteindre un objectif déjà compromis.
Afin de garder à l’esprit tout ces points, et de me permettre d’avoir un support visuel de ma progression, j’ai détourné un document utilisé dans mon job. Cela s’appel une Bos. On s’en sert pour mesurer l’efficacité des plans d’action et pour suivre les indicateurs de résultat et de tendances.
Mon indicateur de résultat sera mon bankroll. Mes indicateurs de tendances seront mon ROI pour les tournois, et mon ratio de sessions gagnantes pour le cash. J’ai crée le même document pour mes sessions live en casino et un autre pour mes parties privées. J’aurai ainsi un suivi documenté pour chaque cartes jouée, et cela quelque soit les circonstances.

Demain c’est le freeroll du forum « pokeralille », je compte y respecter une de mes résolutions concernant le jeu live : Pas d’alcool en jouant ! Ou presque… L’ambiance de ces parties est toujours chaleureuse et amicale… Si je tiens cette résolution demain, je n’aurais aucun mal à la tenir au casino, ou l’ambiance est moins empreinte de convivialité.